Evalutation par comparaison
Combien vaut l’entreprise de mon concurrent ? C’est grosso-modo une méthode à utiliser également pour évaluer son fonds de commerce. Cependant, étant donné la difficulté de trouver une affaire identique à la sienne, le prix de vente potentiel obtenu par cette méthode reste simplement une évaluation parmi d’autres.
Quelle est la valeur de son fonds de commerce, le prix de vente à attendre de son entreprise ? Dans tous les cas, la réponse est : le prix du marché.
Et pourtant, connaître ce marché n’est pas simple, en raison de la spécificité de toute entreprise.
Comparaison avec d’autres fonds
Pour évaluer son fonds de commerce, le comparer avec d’autres fonds comparables et vendus récemment.
Attention, prix de vente récents ne signifie pas prix de vente demandés par des agences ou des sites internet spécialisés. Les fonds de commerce proposés à la vente peuvent parfaitement être invendables, en raison justement de leur valorisation excessive.
En matière de cession d’entreprise comme en matière d’immobilier, surévaluer son bien est le meilleur moyen de retarder la transaction qui, bien souvent, sera alors négociée à un montant inférieur à ce qu’il aurait pu être quelques mois ou années auparavant.
Il ne faut donc pas se référer aux annonces publiées ici ou là mais aux prix réels auxquels des cessions ont été réellement réalisées.
Les chambres de commerce et d’industrie sont évidemment des interlocuteurs inévitables en la matière, notamment via leur site Transcommerce. Leur suivi des prix de vente permet à tout entrepreneur d’évaluer sa propre activité à partir des données suivantes :
– la zone géographique,
– des données comptables : chiffre d’affaires, résultat,
– le personnel...
La zone géographique
Donnée essentielle, la zone géographique comprend aussi bien :
– la ville et son activité économique,
– l’emplacement du commerce dans cette ville.
En fonction de l’activité, la valeur d’un fonds de commerce est évidemment très variable en fonction de son emplacement. Mais surtout, c’est le nombre de candidats à la reprise qui variera en fonction de la qualité de cet emplacement.
Conditions du bail
La reprise d’une entreprise implique la poursuite de tous les contrats en cours. En particulier, le bail commercial, qui lie l’entreprise au propriétaire de l’immeuble qu’elle occupe, est un contrat très important en raison de sa durée (renouvellement quasi-assuré tous les neuf ans pour un bail commercial).
Or un bail, en fonction de son ancienneté, peut prévoir un loyer plus ou moins élevé. Ainsi, un bail très ancien peut s’appuyer sur un loyer fixé il y a de nombreuses années et aujourd’hui plutôt sous-estimé. Il en découle une rentabilité supplémentaire pour l’entreprise. Cependant, le bailleur peut très bien, dans certaines conditions, obtenir une ré-évaluation du loyer pratiqué. Toutes les conditions du bail (type de bail, conditions de reprise, montant de la taxe d’habitation, en plus des loyers ?) sont donc à examiner attentivement.
En ce qui concerne l’immeuble en lui-même, le repreneur d’une entreprise a tout intérêt à s’assurer de son état :
– en matière énergétique : les coûts de fonctionnement en dépendront,
– en matière de respect des différentes normes en vigueur : normes en matière des réseaux électriques par exemple,
– et noter que le montant de la CFE dépend aussi de la valeur de cet immeuble...
Pour évaluer son entreprise, comparer son activité à d’autres fonds de commerce récemment vendus ou proposés à la vente. Cette méthode empirique d’évaluation ne donne pas un montant bien précis, mais permet de confirmer une fourchette d’évaluation.